mercredi 25 juillet 2012

Je mourrai pas gibier, de Guillaume Guéraud

Résumé de l’éditeur :
« Mortagne n'est pas un patelin tranquille. Ceux qui travaillent le bois ne peuvent pas encadrer les vignerons et inversement. La haine fouette les murs. Les coups tordus pleuvent sans prévenir. Martial préfère apprendre la mécanique le plus loin possible. Pour fuir la scierie. Éviter les incidents. Et échapper à la phrase que répètent aussi bien les scieurs que les gars de la vigne : "je suis né chasseur ! Je mourrai pas gibier !" Parce que la chasse, ici, tout le monde pratique. Sauf Térence. Il a la tronche en biais. Il ne sait ni travailler ni chasser. C'est pour ça que Martial l'aime bien. Et qu'il ne supporte pas qu'on se défoule sur lui. »
 
Ma chronique :
C’est un récit terrifiant qui débute par un massacre. Par la suite, on apprend ce qui a poussé le jeune homme, nommé Martial, à commettre un tel acte. Le roman banalise la tuerie accomplie, elle semblerait presque normale en un sens. Le style utilisé par l’auteur perturbe le lecteur dans sa manière de voir le meurtrier. En effet, l’objectif de l’auteur n’est pas de présenter le drame qui a été commis mais surtout les raisons qui ont poussé l’adolescent au passage à l’acte. C’est sans aucun doute pour cette raison que l’on est déconcerté par les sentiments que l’on se surprend à éprouver suite à cette lecture. De la compassion est ressentie pour ce jeune homme, et c'est cette confusion intérieure qui est inconcevable pour le lecteur. Le récit évolue dans une ambiance sereine, c’est d’ailleurs l’une des principales qualités de ce roman. La folie meurtrière du jeune homme s’exécute dans un calme étonnant.

En bref :
Un récit effrayant. "Je suis né chasseur, je mourrai pas gibier", une rengaine que le jeune meurtrier va pourtant adopter alors qu’il l’avait tant rejeté.

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